"En se montrant parmi les premiers Etats membres à adopter le Traité de Lisbonne, la France confirme sa volonté d'engagement au premier plan européen", a souligné M. Barroso, en saluant "tout particulièrement" le rôle joué par le président Nicolas Sarkozy.
Quatre autres pays européens ont déjà ratifié le texte -la Hongrie, la Slovénie, Malte et la Roumanie-, mais le vote du Parlement français revêt, selon lui, une importance symbolique particulière.
"La France a été le premier pays à voter contre (l'ancien projet de Constitution européenne), donc c'est effectivement un événement spécial", a souligné M. Barroso. "La France a ensuite été à l'origine du dépassement de ce problème lorsque le président Nicolas Sarkozy a fait des propositions sur le traité simplifié", a-t-il souligné.
Un peu moins de trois ans après le "non" français au référendum sur la Constitution européenne, qui avait donné un brutal coup d'arrêt au processus de rénovation institutionnelle de l'UE (Union européenne), l'Assemblée nationale puis le Sénat français ont adopté, à une forte majorité, le projet de loi autorisant la ratification du traité.
Cette adoption "est un signe fort de la volonté de modernisation des institutions européennes pour un fonctionnement plus efficace et transparent de l'Union européenne", a encore noté M. Barroso, soulignant son importance alors que la France présidera l'UE à compter du 1er juillet.
M. Barroso n'a en revanche pas souhaité commenter le différend entre partis politiques en Slovaquie qui bloque la ratification parlementaire du traité.
"Il y a un large soutien au traité de Lisbonne, donc j'espère que ces questions internes vont être résolues", a-t-il dit.
M. Barroso a défendu plus généralement le processus de ratification par voie parlementaire de ce traité.
"On ne peut pas dire qu'une ratification par la voie parlementaire a moins de légitimité qu'une autre ratification, sinon on met en cause les fondements de base de la démocratie et de l'état de droit", a-t-il insisté.
Même s'il reprend de nombreuses innovations de la Constitution, le traité de Lisbonne a été rédigé spécialement pour éviter aux pays membres une ratification par référendum, infiniment plus risquée qu'une ratification parlementaire.
Le seul pays ayant annoncé un référendum est l'Irlande, où il est obligatoire. Il pourrait intervenir fin mai-début juin.
Les responsables européens espèrent que le traité aura été ratifié par les 27 pays d'ici la fin 2008 pour entrer en vigueur au 1er janvier 2009.
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